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Indice Premières éditions Collections Manzoni Ouvrages bibliophile Lettres et photographies
"Bibliophile de cœur heureux explorant la maison des grands-parents", "Né en 1900 les yeux tournés vers l'arrière": dans les années 1950, les magazines italiens décrivaient avec ces termes attrayants, le bibliographe, bibliologue, éditeur et essayiste Marino Parenti (Asola 1900 - Florence 1963), a l'époque, personnage connu du grand public pour la rubrique radio L'Approdo dei bibliofili. C'était aussi une façon de faire oublier le rigide mais aussi généreux fonctionnaire bras droit de Giovanni Gentile, actif pendant le fascisme à la propagande du livre italien à l'étranger, à la création de l'Encyclopédie Italienne et ensuite comme premier directeur du Centre Manzoniano dans la Casa del Manzoni à Milan. Dans les années que Parenti a vécu à Florence (1948-1963) en tant que dirigeant de la Sansoni, sa notoriété de bibliographe a grandi en parallèle avec sa réputation d'habile classeur de rareté bibliographique; sa bibliothèque personnelle a été l'objet d'articles de presse qui en soulignaient la particularité, mais aussi l'unicité. La collection centrée sur un noyau assez important d'œuvres rendues uniques par quelques particularités, souvent pas évidentes, elle reflétait avant tout les intérêts culturels du propriétaire, avec l'attention portée en grande partie au XIXe siècle littéraire, et en particulier à la figure de Alessandro Manzoni.
Son habitude avec les éditions du XIXe siècle était capillaire, profonde, et elle révélait aussi un instinct presque sourcilleux pour identifier les trouvailles de valeur. Grand amateur des stands et des librairies d'antiquités, libraire antiquaire lui-même pendant les années passés à Rome, sa bibliothèque reflète les intérêts et les choix d'une vie, mais elle révèle aussi, dans le noyau des raretés bibliographiques (dans le fonds Parenti ce sont identifiée avec le sigle Rari Parenti), un projet précis, qui a abouti à la publication de l'ouvrage bibliographique en plusieurs volumes Rarità bibliografiche dell'Ottocento. Le reste de la bibliothèque reflète surtout le matériel de travail d'un compilateur avide de bibliographies, mais aussi d'un dirigeant à qui la maison d'édition Sansoni, gérée par les fils de Giovanni Gentile, avait assigné un secteur indépendent, la Sansoni Antiquariato, avec la collection Biblioteca Bibliografica Italica. Un discours à part est représenté par les brochures, rassemblées par milliers, très utiles par les recherches détaillées sur le XIXe siècle littéraire, exploré par Parenti dans les revers les plus cachés, avec des volumes et des articles compilés en pointe de plume, avec intelligence d'esprit et légèreté apparente.
C'était Luigi Firpo, ami de Marino Parenti et collaborateur de la Bibliothèque bibliographique, à à s'inquiéter du sort de la bibliothèque Parenti, après la mort du grand bibliophile, en empêchant leur dispersion par une proposition d'achat à la Province de Turin, qui a été accueillie non sans difficultés initiales. En 1966, l'Administration Provinciale, aujourd'hui Ville métropolitaine, a finalement acheté la bibliothèque et les autres fonds appartenant à Parenti. Le Fonds bibliographique Parenti, composé d'environ 12.000 pièces entre volumes et brochures, c'est une mine d'informations, de curiosités et de raretés pour la recherche historique, littéraire, philologique, typographique-éditorial du XIXe siècle. Exceptionnelle est la collection des premières éditions rendues précieuses à partir d'exemplaires uniques qui portent les dédicaces autographes de Manzoni (dont est également présente l'édition des Promessi Sposi dite Ventisettana), Foscolo, Leopardi, Pellico, Carducci, Giusti, Tommaseo, Collodi, Pascoli, Verga, Dino Campana (avec une copie de la première édition des Canti orfici changée par l'auteur), et bien plus.
Avec les archives personnelles, la collection photographique, la correspondance et la collection autographique, la bibliothèque Parenti forme l'un des noyaux qualitatifs les plus élevés de la Bibliothèque d'Histoire et de Culture du Piémont "G. Grosso", dans une perspective qui dépasse de loin les limites régionales.