Versione italiana English version Version française Versión en español
Au cours de l'année 2004, la Bibliothèque historique "Giuseppe Grosso" a acquis en héritage, établi par testament holographique de Mme Edoarda Biglio, veuve de Valdo Fusi, un corpus de livres, documents et estampes antiques qui constituaient la bibliothèque de famille.
La collection se compose d'environ 2000 volumes, presque exclusivement modernes, une cinquantaine d'estampes, 200 unités archivistiques (lettres, cartes postales, photographies, notes manuscrites) et des centaines de journaux et périodiques. La plupart des œuvres concernent la littérature italienne et étrangère, principalement anglo-américaine, l'art et l'histoire locale, avec une attention particulière à l'histoire de la Résistance Partisane et les liens de Fusi avec le Cln. Finalement, un petit secteur juridique rappelle le travail judiciaire de l'avocat: parmi ces documents figure sa dissertation/ thèse de licence en droit procédural civil, I poteri del giudice in materia di prove, discutée avec le rapporteur Mario Ricca Barberis en 1934.
Parmi les œuvres de Fusi, on signale Fiori rossi al Martinetto, présente dans différentes éditions, le volume Torino un po' (qui est sorti posthume en 1976) et les témoignages sur le même Fusi recueillis par Luigi Firpo dans le volume édité par le Centro Studi Piemontesi en 1988.
Valdo Fusi, né à Pavie le 9 mai 1911 et disparu à Isola d'Asti le 2 juillet 1975, il a été militant de l'Action Catholique depuis 1924. Après le 8 septembre 1943, il a été parmi les organisateurs de la Résistance dans le Piémont. Capturé le 31 mars 1944 avec les autres membres du Comité de libération nationale, il a été jugé à Turin le 3 avril et acquitté pour manque de preuves (au cours du célèbre procès au cours duquel on a condamné huit membres du comité qui seront fusillés au Polygone du Martinetto). Fusi a ensuite rejoint les partisans de la Division "Piave" et alors que sa formation se retirait dans le Val Formazza, il a été gravement blessé. Après la Libération, il participe à activité politique en devenant conseiller municipal de Turin, conseiller provincial et le 18 avril 1948, il est élu député de la circonscription Torino-Novara-Vercelli. À la fin des années 1950, Fusi a recommencé avec son activité professionnelle d'avocat. En 1965, il devient président de l'Ordre Mauriziano, poste il a occupé jusqu'au 1970. En 1971, la ville de Pavie l'a proclamé citoyen méritoire et en avril 1974, Turin lui a conféré la citoyenneté d'honneur.