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La collection particulière d'estampes comprend (à 2021), 161 entre les gravures (à burin, eau-forte, aquatinte) lithographies, impressions typographiques, dessins en porcelaine et aquarelle, toutes unifiées par le sujet, toujours en rapport avec les objectifs initiaux de la bibliothèque: recueillir autant d'informations que possible sur le Piémont ancien et moderne et sur les anciens États sardes.
La collection est hétérogène dans son contenu, parce qu'elle est faite d'apports successifs et ellen'est pas le résultat d'une collection planifiée. Elle recueille des matériaux divers reçus, en particulier dans les années initiales de l'Institution, et on a fait l'objet d'un catalogage par bulletins plutôt sommaire, qui privilégiait, comme d'usage général jusqu'à il y a quelques années, surtout le sujet par rapport à la complexité de l'œuvre graphique.
Aujourd'hui, dans le traitement catalographique, d'autres aspects sont également considérés avec un plus grand intérêt, des techniques à l'histoire spécifique de l'œuvre et de ses auteurs, au caractère de la représentation, et aussi pour cette raison la nouvelle énumération faite à l'occasion de l'insertion dans le site du catalogue, a été uniformisée par rapport au catalogage et enrichie d'indications sur la technique et la provenance des œuvres. En effet, de nombreuses tables sont issues de volumes démembrés, comme d'usage sur le marché des antiquités, et il a semblé correct de les relier par une annotation aux volumes de provenance, lorsque identifiés.
Le caractère aléatoire de la formation de la récolte n'empêche pas d'en reconnaître les noyaux et les séries particuliers et cohérents: les tables du fort de Demonte constituent un ensemble homogène, les portraits en lithographie des personnages du XIXe siècle plus ou moins liés aux événements de la famille Savoie, les lithographies du Baron de Mazlen sur les monuments romains en Savoie et dans le Piémont, les nombreuses tables provenant de la Corografia dell'Italia de la première moitié du XIXe siècle, les tables des Vedute delle castella d'Enrico Gonin, etc.
L'incision du XVIIe siècle est représentée par quelques spécimens significatifs: la vue de portée germanique avec la représentation du siège de Casale Monferrato de 1630, les tables de la Généalogie de la Royale Maison de Savoie de Tommaso Borgonio gravées par Fayenau à Turin en 1680, les vues de Turin (1640) et Valence (Paris 1692), deux gravures des œuvres de Guarino Guarini dai Dissegni di Architettura Civile (1686). Plus nombreux sont les exemplaires du XVIIIe siècle, parmi lesquels on signale la vue de la ville de Novare du volume de Thomas Salmon (1751), les vues de Casale et de Turin gravées par Basire pour la Rapin's History of England continuée par Tindal, la table dédiée à Revello de la réédition de 1726 du Theatrum [...] Sabaudiae, les vues de Tortona de 1707 et de 1724, celle de Turin tirée du Voyage de Lalande du 1769, une gravure de la série dédiée par Sclopis del Borgo à la ville de Turin (1775), les gravures de Mario Quarini à partir de dessins de Valeriano Dellala de Beinasco de l'appareil funéraire de Carlo Emanuele III (1773), et autres.
Le XIXe siècle est sans aucun doute le protagoniste de toute la collection, tant dans le nombre que dans la variété des sujets, d'abord pour des raisons iconographiques, mais aussi en raison des vastes possibilités offertes par les nouvelles techniques graphiques, en particulier la lithographie, et il ne reste plus qu'à renvoyer à la liste ci-jointe pour vérifier leur présence. Le XXe siècle n'est représenté que sporadiquement, en ce qui concerne les œuvres d'auteur, telles que les vues turinoises d'Adalberto et de Romano Campagnoli de 1960.
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